Les Français préparent activement leurs vacances sur le digital, confirme Google France. « Depuis début mai, les requêtes travel sont au-dessus du niveau de 2019, ce qui est une excellente nouvelle », a souligné hier Nicolas Bertaux. L’Industry Manager Travel & Mobility du moteur de recherche s’exprimait hier dans le cadre de la conférence net Managers en Corse, qui réunit 50 décideurs du voyage à Calvi du 8 au 11 juin.
La demande est là, et elle a évolué, assène Nicolas Bertaux, avant de décrire les « grands changements » observés par Google « qui nous paraissent s’installer durablement ». Le premier, c’est « la transformation du voyage vers plus de domestique et de local ». Comme en 2020, la situation internationale restant compliquée, cette tendance se confirme en 2021.
Avant la crise, 60% des requêtes effectuées par des utilisateurs français portaient sur des voyages en France. En 2020, le pourcentage a grimpé à 80%. « Aujourd’hui, sur le début de l’année 2021, nous sommes plutôt sur un taux de 72%. « Les requêtes ‘camper autour de chez moi’ ont progressé de 60% l’an dernier par rapport à 2019 ».
Au-delà des destinations, Google note une modification des modes de voyage privilégiés. « Un fait très important, les locations de vacances sont les grandes gagnantes de cette crise. » Au niveau mondial, les locations saisonnières et leur caractère privatif rassurent, sur fond de crise sanitaire. En 2021, la courbe des requêtes Google sur cette catégorie de produits explose, par rapport aux autres catégories.
Du côtés des transports, les locations de voiture s’en sortent mieux, par rapport à l’aérien ou même au train. Comment l’expliquer ? « Clairement, il y a un besoin et une recherche de modes de voyages qui sont moins partagés, moins collectifs. C’est une tendance avec laquelle il va falloir compter. Les acteurs du train en ont conscience et doivent régulièrement rassurer sur les conditions de voyage. »
Au chapitre des expériences, Google note aussi un attrait plus fort envers les activités « nature » comme la Vélodyssée, et des sites de moindre affluence. Nous sommes aussi entrés dans l’ère de « l’hyper lastminute », au gré des annonces de réouverture et de fermeture des frontières. Google France relève d’ailleurs le poids de la parole politique sur les envies de voyage des citoyens. « Les acteurs du secteur parlent de ‘moments Macron’ et de ‘moments Castex’ », avec des pics d’affluence suite à des annonces fortes et autres injonctions. « Il faut être techniquement capables d’accueillir ces flux et de les comprendre. »
16 mai 2023
Modification du plafonnement des tarifs de la taxe de séjour applicables aux hébergements non classés
Modification du plafonnement des tarifs de la taxe de séjour applicables aux hébergements non classés la nouvelle loi de finance déplafonne le maximum de taxe de séjour pour les hébergements non classés.
La seconde loi de finances rectificative pour 2017 a introduit la taxation proportionnelle des hébergements sans classement ou en attente de classement, à l’exception des hébergements de plein air, à compter du 1er janvier 2019.
Depuis lors, les personnes qui séjournent dans ces établissements ne sont plus soumises au paiement d’un tarif fixe choisi conformément au barème fixé par le législateur mais sont tenues de régler une taxe de séjour calculée selon le taux adopté par la collectivité (compris entre 1 % et 5 %) appliqué au coût par personne de la nuitée. Jusqu’alors le tarif obtenu était plafonné au plus bas des deux tarifs entre le tarif le plus élevé adopté par la collectivité et le tarif plafond applicable aux hôtels de tourisme 4 étoiles.
Dorénavant, les hébergements non classés ou en attente de classement seront taxés dans la limite du tarif le plus élevé adopté par la collectivité, conformément aux dispositions de l’article 124 de la loi de finances pour 2021. Cette mesure est entrée en vigueur dès le 1er janvier 2021 et ne requiert aucune nouvelle délibération des collectivités.